Le drame intérieur
« Considérer sa vie intérieure comme un drame, c'est un degré supérieur à la simple souffrance. » 1880-1881
« Considérer sa vie intérieure comme un drame, c'est un degré supérieur à la simple souffrance. » 1880-1881
« J'ai toujours mis dans mes écrits toute ma vie et toute ma personne, j'ignore ce que peuvent être des problèmes purement intellectuels. » 1880-1881 N. nous confie que sa philosophie n'est que l'éruption de son être, de son corps vivant, éprouvant.
« C'est à la condition de demeurer toujours ouvert de toutes parts, et perméable jusqu'au fond à la douleur, qu'il peut s'ouvrir aux variétés les plus délicates et les plus hautes de bonheur ; car il est l'organe le plus sensible, le plus irritable, le...
« Contre quoi je mets en garde : confondre les instincts de décadence avec l'humanisme ; confondre les moyens dissolvants de la civilisation moderne, qui poussent nécessairement à la décadence, avec la civilisation vraie ; confondre le libertinage, le...
« Quiconque tire argument de la souffrance contre la vie, je le juge superficiel : ainsi nos pessimistes. De même quiconque voit une fin dans le bien-être. » 1885-1886 Que la vie nécessite souffrances, épreuves et maux, N. ne cesse de l'expliquer. De...
« Le surmenage, la curiosité, la compassion – nos vices modernes. » 1887 Concentration, simplification, sélection, distance, indifférence et retenue sont exigées de N., afin de corriger ses penchants modernes.
« […] Une volonté tendue à travers les siècles, une sélection d'états et de valeurs qui permettent de disposer de la suite des siècles à venir – tout cela est éminemment antimoderne. D'où il résulte que ce sont les principes de désorganisation qui donnent...
« Je n'ai jamais rencontré d'hommes bien doué qui ne m'ait dit avoir perdu ou n'avoir jamais eu le sentiment du devoir. » 1884, (XIV, 1re partie, § 450) La piété de N. consiste à penser que l'on doit toujours quelque chose à la vie, qu'elle ne nous est...
« Partout des symptômes que la culture de l'esprit est morte, complètement extirpée. La hâte, la baisse de la vie religieuse, les luttes nationales ; la science fragmentaire et dissolvante, le règne méprisable du plaisir et de l'argent dans les classes...
« […] Les deux types d'hommes les plus nobles que j'ai jamais rencontrés personnellement sont le parfait chrétien – je tiens à l'honneur de descendre d'une race qui a toujours pris son christianisme au sérieux, dans tous les sens – et le parfait artiste...